Encore un baiser
C’est sans doute ce qu’on appelle un film générationnel, qui vise quasi exclusivement ceux pour qui la quarantaine approche, ou vient juste de passer. Film de bande donc, Encore un baiser ressemble à la version transalpine des Petits mouchoirs (vous êtes prévenus !) et se concentre, pendant plus de deux heures vingt (vous êtes doublement prévenus…) sur une série de crises conjugales, existentielles, amoureuses et d’amitié.
Au fond, rien de plus qu’un soap‑opéra à l’italienne avec des acteurs à qui il arrive le temps d’un film autant de péripéties et de mésaventures que dans une série télé d’un an. Résultat, on frise l’overdose. Suite de Juste un baiser, dans lequel Muccino filmait l’entrée difficile de neuf Romains dans le temps du mariage, Encore un baiser se découpe en chapitres et enfile à peu près tous les clichés imaginables.
On retrouve donc ces personnages, en pleine déroute conjugale : soit qu'ils s’ennuient à mourir au sein de leur couple, soit qu’ils aient fui leur famille, tous vivent la quarantaine comme un cauchemar. Hormis quelques numéros d’acteur (les crises d’hystérie de Sabrina Impacciatore, l’apparition savoureuse de Valeria Bruno‑Tedeschi), le film se noie dans la mièvrerie et la convention.