Emily in Paris
Quand une jeune et jolie Américaine prénommée Emily débarque à Paris, c'est la chance de sa vie, pouvoir allier sa passion pour la mode et la ville de tous les possibles, du moins quand on vient de Chicago. Mais sa rencontre avec les étranges habitants de la capitale (la boulangère du coin pas sympa, le voisin dragueur à mort, la patronne vamp au possible, géniale Philippine Leroy‑Beaulieu) va se révéler bien plus mouvementée que prévu. Choc des cultures, problèmes de langue, Parigots insaisissables, bonnes bouffes, fêtes très privées et monde du travail freestyle, c'est toute la vie « à la française » qu'elle était venue chercher, et elle va être servie.
Sorte de Sex and the City rajeuni et délocalisé (Darren Star est à la manœuvre sur les deux séries), Emily in Paris a outré son public français en alignant scène après scène les pires clichés possible sur les Parisiens. Un reflet grossissant peu flatteur qui, il faut bien l'avouer, n'est pas tout à fait faux (qui est un jour passé par la capitale comprendra, qui plus est dans le milieu du luxe…). Pas mieux côté Ricain avec pas mal de superficialité, une certaine forme de conformisme et de suffisance. Évidemment, les clichés vont finir par voler en éclats et les deux camps s'amadouer. Et on imagine aisément qu'en saison 2, Emily (très fraîche Lily Collins, fille du chanteur Phil Collins), sorte d'Audrey Hepburn 2.0, défendra bec et ongles ses nouveaux amis qui, ô surprise, ne portent plus le béret depuis longtemps mais font encore les meilleurs pains au chocolat du monde.
Gravitant dans le milieu du marketing et des réseaux sociaux, Emily n'a donc pas fini de faire fondre les fashionistas. Pour amatrices de bluettes en série et de tenues toutes plus cool les unes que les autres. Léger, oui, et alors ?