par Laurent Duroche
13 septembre 2012 - 15h18

Eleven

VO
11-11-11
année
2011
Réalisateur
InterprètesTimothy Gibbs, Michael Landes, Wendy Glenn, Benjamin Cook, Ángela Rosal, Lluís Soler
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Auteur à succès, athée convaincu, Joseph Crone a récemment perdu sa femme et son fils dans un incendie. S'enfonçant dans la dépression, souffrant de terribles cauchemars, il commence à voir partout autour de lui les chiffres « 11 11 ». Le jour où son frère, un prêtre vivant en Espagne, l'appelle pour lui annoncer que leur père, prêtre lui aussi, est mourant, Joseph accepte de se rendre à son chevet, bien qu'il ait depuis longtemps fui cette famille dont il ne partage pas les croyances. Ce faisant, il met en branle les rouages d'une terrible prophétie...

Darren Lynn Bousman est un cinéaste aussi maladroit qu'attachant. Lancé par la série des Saw, dont il a réalisé les épisodes II, III et IV, il s'est attiré le courroux des fans de cinéma de genre, qui ont vu dans ces suites des tentatives d'exploitation purement mercantiles. Le bonhomme n'a pas arrangé son cas avec Repo ! The Genetic Opera, tentative originale mais totalement bancale et ratée de comédie musicale horrifique. Son cas semblait être réglé, mais Bousman a surpris tout le monde avec Mother's Day, efficace « home invasion movie ».

Avec Eleven, il prouve son amour des classiques du genre « prophétie démoniaque » et fait preuve d'inventivité dans sa mise en scène (la séquence de l'accident) et dans son scénario, qui aborde un aspect trop souvent négligé du catholicisme : la contrition absolue et la culpabilisation des fidèles. Une belle orientation thématique, soutenue par une approche visuelle séduisante, grâce à une magnifique photo et à un soin particulier apporté aux décors.

Et pourtant, quelque chose empêche Eleven de fonctionner. Sans doute son usage trop fréquent des « fake scares » (moments de sursaut), ou l'immobilisme de son deuxième acte, dans lequel il ne se passe pas grand‑chose. Car le film ne fait finalement que temporiser jusqu'à sa révélation finale, ne sachant pas trop comment « meubler » sa narration.

Comme quoi, malgré toutes les bonnes intentions du monde (et Bousman n'en manque visiblement pas), rien ne remplacera jamais un scénario bien charpenté.

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dvd
cover
11-11-11
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
24/10/2012
image
DVD-9, 93', zone 2
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français DTS 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Français Audio 3D
Anglais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français
7
10
image
Le gros point fort de cette image réside dans sa colorimétrie, qui restitue joliment les nuances de la très belle photographie signée Joseph White. La définition est correcte, même si l'image paraît parfois un peu douce. On dénote toutefois quelques soucis de compression et de rémanence lors des passages les plus sombres.
7
10
son
L'éditeur a fait le choix de consacrer l'unique piste DTS 5.1 à la VF. Une décision compréhensible d'un point de vue commercial, mais regrettable pour les puristes, tant la différence de dynamique avec la VO Dolby Digital 5.1 est flagrante (il suffit de comparer la scène d'introduction). Cela dit, en poussant un peu le volume, le mixage anglais reste de bonne facture, avec un beau rendu des dialogues (leur mise en avant manque de naturel en VF) et des effets de spatialisation soutenus.
5
10
bonus
- Making of (25')
- Bandes-annonces
Le making of, unique bonus de cette édition, vaut le détour, autant pour les nombreuses images de tournage (qui décortiquent certaines scènes, notamment l'accident en plan‑séquence) que pour son côté roublard (voir le passage où l'on essaie de nous faire croire que la maison, où a été filmée une partie du long métrage, est hantée).
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