Ego
Poussée par sa mère (Sophia Heikkilä) ultra‑perfectionniste, Tinja (Siiri Solalinna), 12 ans, s’entraîne durement pour devenir championne de gymnastique. Elle fait bientôt la découverte d’un œuf étrange et décide de le couver à l’insu de ses parents.
L’histoire du cinéma d’horreur détient son lot de mères toxiques, de la petite voix maternelle qui ronge Norman Bates dans Psychose (Hitchcock, 1960) à Margaret White (Piper Laurie), la grenouille de bénitier hystérique de Carrie (De Palma, 1976). La réalisatrice Hanna Bergholm a des références solides et les utilise d’une façon absolument remarquable dans ce conte suédois moderne où il est question d’amour maternel contrarié.
Picorant simultanément les graines de la comédie, de l'épouvante et de la satire sociale, Ego a remporté la franche adhésion du jury au dernier Festival de Gérardmer. Entre humour noir et démontage de l'obsession de la perfection typique d'un certain modèle familial finlandais, Ego, également primé par le jury « jeunes », fait du bien au cinéma de genre.