par Carole Lépinay
01 février 2011 - 13h35

Edward II

année
1991
Réalisateur
InterprètesSteve Waddington, Andrew Tiernan, Tilda Swinton, Kevin Collins, Nigel Terry, John Lynch
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Angleterre, début du XIVe siècle. Edward II (Steven Waddington) vient d’être nommé roi. Il profite alors de son statut pour sortir du bagne Piers Gaveston (Andrew Tiernan), son amant. Bien vite, on voit poindre des conflits d’ordre sentimentaux et politiques. Bafouée, la reine Isabella (Tilda Swinton) ne supporte plus la relation que son époux entretient avec le mignon. Avec la complicité de Mortimer (Nigel Terry), chef des armées, elle élabore un cruel complot afin de mettre un terme au règne du souverain.

Adapté de la pièce de Christopher Marlowe, grand auteur contemporain de Shakespeare, assassiné alors qu’il n’avait que 29 ans, cet Edward II allie les magnifiques tirades du dramaturge, marquées du sceau élisabéthain, à une mise en scène totalement post‑moderne. Il n’y a qu’à voir l’aspect figé des décors : pans de murs statufiés dans les ténèbres profondes, coursives en clairs‑obscurs au fond desquelles se trament des machinations sanguinaires, espace clos rendant compte de la rigidité du pouvoir…

Ainsi, le cinéaste britannique Derek Jarman, contemporain de la politique menée par Margaret Thatcher au début des années 90, juxtapose cette peinture d’une royauté déflorée pour mieux illustrer l’austérité opérée par la Dame de fer. Le résultat nous glacerait le sang.

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dvd
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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
02/02/2011
image
DVD-9, 86', zone 2
1.77
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
5
10
image
Issue d'un nouveau master restauré, cette image très théâtrale, on l'aura compris, cultive la sensation d'enfermement et de huis clos, que ce soit par ses cadrages, ses lumières, ses décors ou ses tonalités très sombres. Une photographie plutôt difficile à rendre, qui s'en sort ici plutôt bien hormis quelques contrastes en berne. On constate aussi un petit manque de définition (le film date de 1991), mais l'essentiel est là.
5
10
son
Du genre dépouillée, cette piste stéréo anglaise fait dans la sobriété avec des voix bien placées et, à la rigueur, un peu de musique par moments. L'ensemble colle parfaitement à la mise en scène et au propos, mais reste peu tonique.
5
10
bonus
- Edward selon Derek (23')
Par le biais d'entretiens avec les membres principaux de l'équipe artistique, on découvre le parti pris de Derek Jarman et les étapes de production d'Edward II.
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