Edmond
Paris, décembre 1897. Auteur de pièces de théâtre, Edmond Rostand (Thomas Solivérès), 29 ans, est en panne critique d’inspiration. Il n’a pas écrit un seul vers depuis deux ans et ne tarde pas à être confronté à des difficultés financières avec une famille à nourrir. Au pied du mur, le dramaturge rencontre par l'entremise de Sarah Bernhardt l’illustre comédien Constant Coquelin (Olivier Gourmet), qui lui demande d'écrire une pièce sur mesure pour les fêtes.
Pièce au succès retentissant à l’origine (cinq Molière et plus de 1 000 représentations au théâtre du Palais Royal), Edmond s’offre un acte supplémentaire avec cette savoureuse adaptation d’Alexis Michalik (d’ailleurs, le réalisateur y interprète Georges Feydeau). Une fois passée la superbe séquence inaugurale digne d’une production Disney, on suit la tragédie personnelle d’Edmond Rostand, lequel s’échine à écrire une pièce dont le tout‑Paris se fiche un peu. À coups de virées nocturnes et de grandes rasades de verveine, l’auteur moustachu finit par trouver sa Muse, une ravissante costumière qui, à son tour, apportera son lot de quiproquos dans son quotidien.
Si la vie est un théâtre, elle peut alors faire en sorte que la fabuleuse scène du balcon arrive de manière complètement improvisée dans la rue et amener l’inspiration retrouvée sur les planches, auprès d’une troupe cafouilleuse (Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Tom Leeb au taquet) mais vivante. Un régal.