Eden Lake
Un couple décide d’aller passer un week-end dans une région isolée de l’Angleterre, Eden Lake, qui n’est autre qu’une carrière désaffectée destinée à la construction de nouvelles habitations. Une bande d’adolescents vient perturber la tranquillité du site, et de fait, l’intimité des deux amoureux. Le petit séjour qui se voulait romantique bascule brutalement dans l’horreur.
Premier film écrit et réalisé par James Watkins, Eden Lake vaut moins pour son histoire (banale et classique) que par sa capacité à exploiter pleinement les codes du genre. En filigrane de chaque séquence, Eden Lake tente la résurgence des codes du thriller et du survival, le tout agrémenté d’une bonne dose de gore.
Nous savions déjà que la logique de bande refoule une part de violence indicible, que l’incarnation du Mal n’est que l’expression de pathologies et de carcans sociétaux, enfin, que l’horreur naît juste d’un malaise au sein de la civilisation. Alors même s’il ne renouvelle pas le genre (souvenons-nous des Enfants du maïs ou des Révoltés de l’an 2000), Watkins signe un film efficace et souvent effrayant.