Easy Rider
Il y a eu un avant et un après Easy Rider. À la fin des années 60, le cinéma américain se prépare à vivre sa révolution. En 1967, Le lauréat, Le point de non‑retour et surtout Bonnie and Clyde avaient déjà ébranlé les murs vieillissants de la citadelle hollywoodienne. Mais c’est le film de Dennis Hopper qui va lancer ce que l’on appellera plus tard le Nouvel Hollywood.
Réalisé en 1969, Easy Rider raconte l’échappée de deux motards hippies, Wyatt et Billy (Fonda et Hopper), qui décident de relier L.A. à la Nouvelle‑Orléans. Au cours de leur périple, les deux hommes découvrent l’Amérique à visage découvert, des communautés hippies de Taos aux rednecks racistes du Texas profond, et termineront sur un « We Blew it » (« on a tout foiré ») désanchanté.
Avec Easy Rider, monument de la contre‑culture au cinéma, Hopper invente un genre (le road‑movie), un style hérité des méthodes de la Nouvelle Vague (tournage en extérieur, improvisation des acteurs) et devient le porte‑voix de la génération des Sixties.
Enfin, la bande‑originale du film, révolutionnaire pour l’époque, compile les titres de Steppenwolf, The Byrds et Jimi Hendrix. Un classique.