Du vent dans les mollets
Rachel Gladstein (Juliette Gombert) est une fillette introvertie, un peu trop couverte par l’affection débordante de ses parents. À la rentrée des classes, elle fait la connaissance de Valérie (Anna Lemarchand), une gamine intrépide, à l’énergie communicative. Toutes deux se lient d’amitié.
Retour dans la France du début des années 80, lorsque les poupées Barbie et les patins à roulettes constituaient le passe‑temps favori des enfants. Du vent dans mes mollets aborde précisément le temps de l’innocence à hauteur d’enfants, ce qui permet à certaines situations cocasses ou dramatiques (les ébats à répétition d’une maîtresse d’école adultère, la dénonciation de ces derniers parce qu’après tout, la vérité sort de la bouche des enfants, ou encore un comportement plutôt cruel envers une petite camarade, qui vient de perdre sa mère) de se dédramatiser, sous le regard naïf (mais jamais niais) des deux inséparables fillettes.
Néanmoins, l’insouciance précède inexorablement à la prise de conscience, et c’est de cette manière que ce joli film de Carine Tardieu arpente les voies douces‑amères du parcours initiatique. Une belle brochette de comédiens (fillettes comprises) pour un film aussi simple qu'élégant.