Du sang dans la poussière
Réalisé par un vétéran d’Hollywood aussi à l’aise dans le film noir (L’énigme du Chicago Express), le film d’aventures (20 000 lieues sous les mers) que la fable d’anticipation (Soleil vert), Du sang dans la poussière appartient à cette veine typique du western des années 1970 qui tente alors de revitaliser un genre moribond, en y injectant de l’ironie, de la critique et de la violence.
Fleischer oppose ici à Lee Marvin, qui interprète Harry Spikes, un vieux pilleur de banques, trois jeunes acteurs dont il devient le mentor. Parmi eux, Charles Martin Smith et Ron Howard, déjà réunis l’année précédente dans American Graffiti de George Lucas.
Loin de la mouvance épique et spectaculaire d’un Peckinpah, le maître du western des Seventies, Du sang dans la poussière vaut surtout pour son traitement plutôt intimiste du récit et pour la relation émouvante qui se tisse entre ces deux générations du cinéma américain.