Du plomb dans la tête
À la Nouvelle‑Orléans, un tueur à gages, James Bonomo, épargne un témoin innocent alors qu’il est en train d’effectuer un contrat. Un geste qui va lui valoir bien des ennuis, à commencer par l’exécution de son ami de toujours, Louis.
Sur le papier, l’association entre Walter Hill (48 heures) et Sylvester Stallone (Rambo) est fort alléchante. Seulement voilà, les années ont passé. Le producteur Joel Silver porte toujours des chemises à fleurs, mais son flair n'est visiblement plus ce qu'il était. Walter Hill n’a rien perdu de son efficacité dans la réalisation des scènes d’action, mais en ce qui concerne son scénario idiot et sa direction d’acteur inexistante, ils plombent littéralement le film. Mais il y a pire.
Le choc vient de Stallone qui, dès sa première apparition, fait littéralement peur. Méconnaissable, le comédien de 66 ans est lifté comme un trampoline. Sa peau est cireuse, son torse nu ressemble à du plastic fondu et sa teinture capillaire empeste encore l'encre de Chine. Bistouri ? Anabolisants ? Quoi qu’il en soit, Stallone reste malheureusement la seule attraction malsaine de cette caricature de film musclé transformé en musée des horreurs. Effrayant.