par Éric Le Ven
17 octobre 2014 - 17h05

Dreamcatcher, l'attrape-rêves

année
2003
Réalisateur
InterprètesMorgan Freeman, Thomas Jane, Jason Lee, Tom Sizemore
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Après avoir été longtemps séparés, quatre amis d’enfance dotés de pouvoirs télépathiques se retrouvent dans une cabane de chasseurs perdue au fond d’une forêt enneigée. Quand soudain, le ciel s’assombrit, le blizzard se lève, les animaux semblent pris de panique et la neige se met à tomber, bloquant les quatre larrons dans leur refuge. C’est pourtant là qu’ils vont recueillir un homme égaré et mort de froid, portant une étrange tache rouge sur le visage et se plaignant de violents maux d’estomac. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que l’homme abrite dans ses entrailles une créature monstrueuse venue coloniser la planète…

Tout était réuni pour faire un grand film SF : un roman palpitant de Stephen King (Misery, Shining), un scénariste de pointe en la personne de William Goldman (Butch Kassidy et le Kid, Les hommes du président), un réalisateur/producteur de renom, Lawrence Kasdan, ayant coécrit quelques‑uns des plus grands succès du cinéma (Les aventuriers de l’arche perdue, L’Empire contre‑attaque, Le retour du Jedi), un directeur photo de choc, un compositeur à succès et un budget suffisamment conséquent pour qu’on ne mégote pas sur les effets spéciaux. Dreamcatcher aurait donc dû cartonner.

Et d’ailleurs, ça fonctionne plutôt bien durant la première moitié du film. Le soufflé commence à monter, mais dès que la créature maléfique annoncée apparaît (dans le genre, on a fait bien mieux avant et après), Dreamcatcher fait « pschiitt ».

Il faut dire aussi que réunir dans un même film les thèmes développés par des poids lourds comme The Thing, Alien, la série X-Files ou encore Independence Day, était un pari risqué. Et avec, pour couronner le tout, la présence d’un personnage un peu trop « cliché » de la science‑fiction moderne : l’attardé mental doté de pouvoirs paranormaux.

Au final, vous aurez droit à un film d’extraterrestres distrayant mais sans véritable identité. Une production SF plutôt classique donc, où les « p’tits gris » sont des êtres particulièrement voraces et où c’est encore une fois un simple d’esprit qui sauve la planète du chaos.

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- de 16 ans
Prix : 14,99 €
disponibilité
17/09/2014
image
BD-50, 134', zone B
2.35
HD 1 080p (4 AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais pour malentendants
7
10
image
Pour son film, Lawrence Kasdan s’est adjoint les services du chef‑opérateur John Seale (directeur photo du premier épisode de Harry Potter, En pleine tempête et La cité des Anges) qui a façonné une image plaisante et précise, dotée de jolies nuances colorimétriques et de lumières séduisantes. L'image Cinémascope alterne les gros plans idéalement détaillés et les mouvements de caméras vertigineux au‑dessus des forêts canadiennes. L'intégration des effets spéciaux est par ailleurs remarquable, malgré la présence permanente d'une petite granulation.
8
10
son
La composition de la bande originale a été confiée à James Newton Howard (compositeur de Signes, La planète au trésor, Hidalgo avec Viggo Mortensen) qui signe une partition d’une intensité redoutable. Sa restitution en 5.1 fait des merveilles. Du générique d’ouverture au combat final, tous les canaux sont mis à contribution pour installer un climat de tension acoustique et musical. Cela dit, privilégiez la version originale aux dialogues bien mieux intégrés à la bande sonore qu’en VF et aux effets arrière plus nuancés.
3
10
bonus
- Autour des rêves : interview avec Stephen King (7')
- Créateurs de rêves : un voyage à travers le tournage
- Tisseurs de rêves : les effets spéciaux de Dreamcatcher (8')
- Dreamcatcher : démêler le cauchemar
- Quatre scènes coupées et une fin alternative
- Bande-annonce
Pas de superflu dans la présentation des bonus, Warner vous propose une interview de Stephen King qui revient sur l’événement qui lui a donné envie d’écrire Dreamcatcher, ainsi qu'un reportage sur les effets spéciaux utilisés dans le film (et ils sont nombreux) avec les interviews du réalisateur, du producteur des effets spéciaux et de différents techniciens. Rien de vraiment palpitant au final.
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