Dreamcatcher, l'attrape-rêves
Après avoir été longtemps séparés, quatre amis d’enfance dotés de pouvoirs télépathiques se retrouvent dans une cabane de chasseurs perdue au fond d’une forêt enneigée. Quand soudain, le ciel s’assombrit, le blizzard se lève, les animaux semblent pris de panique et la neige se met à tomber, bloquant les quatre larrons dans leur refuge. C’est pourtant là qu’ils vont recueillir un homme égaré et mort de froid, portant une étrange tache rouge sur le visage et se plaignant de violents maux d’estomac. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que l’homme abrite dans ses entrailles une créature monstrueuse venue coloniser la planète…
Tout était réuni pour faire un grand film SF : un roman palpitant de Stephen King (Misery, Shining), un scénariste de pointe en la personne de William Goldman (Butch Kassidy et le Kid, Les hommes du président), un réalisateur/producteur de renom, Lawrence Kasdan, ayant coécrit quelques‑uns des plus grands succès du cinéma (Les aventuriers de l’arche perdue, L’Empire contre‑attaque, Le retour du Jedi), un directeur photo de choc, un compositeur à succès et un budget suffisamment conséquent pour qu’on ne mégote pas sur les effets spéciaux. Dreamcatcher aurait donc dû cartonner.
Et d’ailleurs, ça fonctionne plutôt bien durant la première moitié du film. Le soufflé commence à monter, mais dès que la créature maléfique annoncée apparaît (dans le genre, on a fait bien mieux avant et après), Dreamcatcher fait « pschiitt ».
Il faut dire aussi que réunir dans un même film les thèmes développés par des poids lourds comme The Thing, Alien, la série X-Files ou encore Independence Day, était un pari risqué. Et avec, pour couronner le tout, la présence d’un personnage un peu trop « cliché » de la science‑fiction moderne : l’attardé mental doté de pouvoirs paranormaux.
Au final, vous aurez droit à un film d’extraterrestres distrayant mais sans véritable identité. Une production SF plutôt classique donc, où les « p’tits gris » sont des êtres particulièrement voraces et où c’est encore une fois un simple d’esprit qui sauve la planète du chaos.