Dracula
Une nuit de forte tempête, le navire du comte Dracula (Frank Langella) fait naufrage sur les côtes anglaises. Le lendemain, Lucy (Kate Nelligan), la fille du Docteur Seward (Donald Pleasence), le directeur de l’asile local, retrouve la plupart des membres de l’équipage sans vie. Elle fait aussi la connaissance du séduisant comte venu de Transylvanie afin d’emménager à Carfax Abbey.
Adaptation d’une pièce de théâtre, elle-même librement inspirée du célèbre roman de Bram Stoker, le Dracula de John Badham jette son dévolu sur Lucy (bien que Mina Harker subit, dans un degré moindre, sa morsure sensuelle) et fait régner la terreur dans un coin isolé d’Angleterre au début du XXe siècle, alors en rupture avec l’ère Victorienne. Le littoral battu par les vents, affublé d’un décorum gothique, contribue fortement à l’atmosphère horrifique du film.
Reste l’interprétation de Frank Langella qui, s’il ne néglige pas la part érotique de la créature nocturne, ne parvient pas à dépasser le côté gominé séducteur du play‑boy en costume. Un Dracula mineur.