Dr House saison 4
Plus les saisons défilent, plus le personnage de House, misanthrope patenté que finalement la solitude insupporte, prend de l’épaisseur et du corps. Il fascine par son sens de l’intuition hors norme, ses connaissances illimitées et son sens du détail peu commun, mais agace aussi pour les mêmes raisons. Pire, il est insupportable. Son statut quasi-devin (divin ?), l'amène à « profiter » de son don pour imposer son autorité, sa mauvaise humeur et sa noirceur à ceux qui l’entourent.
Les uns après les autres, House explose ainsi les standards, les conventions et les idées reçues. Il se promène en tennis dans l’hôpital, refuse de revêtir une bouse blanche et, comble du luxe pour un médecin, ne cache pas son aversion pour la nature humaine et ses patients. Il n'aimerait rien ni personne alors ? Si, la résistance. Son unique raison de vivre. Une collègue effrontée, une infection dure à cuire, un diagnostic impossible ? Voilà ce qui le stimule : la recherche, l'enquête, l'épreuve, la quête. Il y a décidément du Sherlock Holmes en House. Même caractère supérieur et irascible, même souci du détail, même addiction aux médicaments, même canne faisant office de béquille mentale, même sensibilité à la musique, même adresse de résidence et même ami et confident…
Au final, cette saison 4 ne déçoit pas. Loin de là. Elle exploite même au maximum la repartie de son héros qui cherche désespérément une nouvelle équipe parmi un groupe d’étudiants volontaires. Il les martyrisera verbalement dans des joutes incroyables, ponctuées par des dialogues toujours plus cinglants. Cette saison permet aussi aux auteurs de la série de livrer quelques épisodes d’anthologie, notamment un opus remarquable et bouleversant avec Mira Sorvino. Pour la première fois dans la série, House apparaît vulnérable. Vivement la suite.