Dope
Inglewood, Los Angeles. Malcolm (Shameik Moore), grand fan de hip‑hop des années 90, est convié à l’anniversaire d’un caïd du quartier. Geek jusqu’au sommet du crâne, avec son casque de Walkman, Malcolm y voit une occasion de changer de statut et devenir un mec stylé, un « dope ». Mais la fête est vite écourtée par un contrôle de flics. Le lendemain, l’irréprochable lycéen découvre une cargaison de MDMA dans son sac à dos… et les ennuis qui vont avec.
Produit par Pharrell Williams et Forest Whitaker, Dope se joue des clichés sur les Noirs des banlieues chaudes américaines. Malcolm est un loser qui fait « des trucs à la con de Blancs » (dixit son formidable interprète Shameik Moore), soit le profil de l’inadapté parfait pour enrichir cette comédie décalée qui parle précisément du décalage entre des jeunes pourtant issus du même ghetto stigmatisant.
Loin de l’étiquette discriminatoire, Malcolm, qui rêve d’intégrer Harvard, utilise ses vastes connaissances en informatique pour monter son entreprise de vente de drogues en ligne et ruine, avec malice et intelligence, l’image éculée du méchant petit caïd des rues. Une aventure plutôt séduisante.