Donne-moi la main
Deux frères, Antoine et Quentin (Alexandre, Victor Carril), se mettent en tête de parcourir les routes de France en auto‑stop et de vivre une vie de bohème. Sur leur chemin, ils croisent des jeunes filles avec lesquelles ils enchaînent les aventures. D’autres rencontres se succèdent, puis viennent la recherche de petits boulots et une question : bouger mais pour aller où ?
Road‑movie à la française, Donne‑moi la main pèche d’abord par la pauvreté de son scénario. Ici, le temps est suspendu et s’englue dans la monotonie des espaces parcourus. L’action est mécanique, répétitive, démotivée, à l’image de ces bagarres systématiques entre frères de sang ou des rapports sexuels avec des inconnues.
Peu à peu, tout l’imaginaire de la route s’épuise, à force de lenteur, de redondance et de dialogues désespérément banals. Un film prétentieux et creux qui s’inscrit volontairement dans le sillage de la Nouvelle Vague. N’est pas Monte Hellman qui veut.