Donnant donnant
Après sa fuite de l’hôpital, Constant Billot (Daniel Auteuil), un détenu jugé dangereux, a trouvé refuge sur une péniche au beau milieu de nulle part. Un matin, Sylvia (Medeea Marinescu) le découvre et le contraint à un redoutable chantage : tuer sa mère adoptive (Sabine Azéma) afin qu’elle puisse récupérer l’héritage et s’installer à Paris, bien loin de cet endroit qui l’étouffe. Terrifié à l’idée d’être dénoncé à la police, Constant accepte le marché. Mais cette relation fondée sur l'échange de bons procédés va peu à peu se transformer en véritable amour.
Comédie qui dresse ses ficelles humoristiques sur les berges d’un microvillage, au beau milieu de nulle part, Donnant donnant invente des personnages caricaturaux à souhait ‑du gay hyper‑féminisé au bourrin simplet mais sympathique‑. Et bien sûr, comme tout élément en provenance de l’extérieur vient perturber le quotidien des petites gens, Constant, qualifié de Danois puis de Chinois (c’est dire combien ces habitants‑là ne comprennent rien), suscite la curiosité et bien des interrogations. Mais filmée avec tendresse, cette irruption écarte tout cynisme et préjugés. Rien que de la légèreté, emmenée par un trio de comédiens inspirés, Daniel Auteuil en tête avec problèmes d'élocution tordants.