par Carole Lépinay
12 juin 2017 - 15h58

Dog Eat Dog

année
2016
Réalisateur
InterprètesNicolas Cage, Willem Dafoe, Christopher Matthew Cook, Paul Schrader
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Cleveland. Trois anciens détenus acceptent la proposition d’un caïd de la mafia mexicaine. Missionnés pour kidnapper le bébé d’un mauvais payeur, les ex‑taulards aux abois ne sont pourtant pas à l’abri d’une bavure. La faute à un sérieux manque de compatibilité dans cette bande un brin décalée…


Paul Schrader (cliquer pour accéder à notre Cinécult' qui lui est consacré) manquerait‑il d’inspiration ? Celui qui a scénarisé Taxi Driver (1976) et Raging Bull (1980), réalisé Blue Collar (1978) suivi de près par Hardcore, rate son nouveau polar adapté d'un roman de Edward Bunker, et ce en dépit d’une distribution plutôt alléchante.

 

Nicolas Cage et Willem Dafoe composent un binôme antinomique en roue libre totale, bientôt rejoint par Diesel, alias Christopher Matthew Cook. Pris entre l’idéalisme poussiéreux de Troy (il se compare à Bogart et rêve de se retirer à Nice) et la folie incontrôlable de Mad Dog, le troisième laron baraqué compense mais ne convainc pas pour autant.

 

Embourbé dans une esthétique tantôt ténébreuse lorsqu’il s’agit de réactiver les bons vieux codes du polar à travers des scènes de conciliabule discret avec un parrain bienveillant (Schrader lui‑même), tantôt trash avec ses boîtes de nuit et ses scènes de trip en fluo, Dog Eat Dog déçoit. À noter, le titre du film fait bien sûr référence à Tarantino et son Reservoir Dogs (Dog Eat Dog Films Production). En retour d'un rôle, Edward Bunker, l'ex‑truand devenu écrivain, appela ainsi son roman suivant.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
21/04/2017
image
BD-50, 93', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image

Mélange de couleurs et de N&B (un peu), de scènes hyper‑sombres et d'un tumulte de néons et surimpressions fluo, le film tente de se démarquer visuellement. C'est plutôt réussi même si l'exercice a ses limites au niveau narratif. On note aussi quelques arrière‑plans mouvants. C'est donc plutôt joli mais pas vraiment suffisant pour être mémorable.

8
10
son

Paul Schrader fait succéder aux séquences en tête à tête intimistes des passages bourrés de musiques et de sons variés. L'enchaînement est surprenant, riche en basses pétaradantes et en effets Surround, à condition d'aimer les crissements de pneus, les cris et tout le reste. VO ou VF, le mixage reste le même, mais pour un effet gangster appuyé, il faudra choisir la première, la VF ayant tendance à ajouter un second degré plus fun au niveau de la voix off. On perd aussi certaines subtilités de jeu.

3
10
bonus
- Rencontre avec l'équipe (14')
- Bandes-annonces
- Internet

Paul Schrader revient sur son coup de cœur pour le roman d'Edward Bunker, lui‑même prisonnier pendant vingt‑cinq ans. Nicolas Cage et Willem Dafoe évoquent leur rencontre avec ce romancier atypique, la nécessité de côtoyer son entourage (des amis de prison) afin d'appréhender leur rôle de récidiviste. 

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