Djinns
Algérie 1960. Des militaires français sont envoyés en mission dans le désert algérien. À la recherche d’un avion disparu qu’ils ne mettront pas longtemps à retrouver. Mais dans l’engin, aucun survivant. L’équipe parvient juste à récupérer une mystérieuse mallette considérée « secret défense ». Peu après, les paras sont attaqués par des soldats ennemis et se réfugient dans une citadelle abandonnée, au beau milieu de nulle part. La gardienne des lieux leur conseille vivement de partir, l’endroit serait hanté par des Djinns, les esprits du désert… Mais il est déjà trop tard.
Dans cette forteresse maudite, quelques apparitions de créatures (dont la monstruosité est rapidement altérée par les effets numériques) brouillent la frontière entre réalité et rêverie inquiétante. L’irruption de cette ambiguïté reste certainement l’idée la plus judicieuse de Djinns. Le film, saturé de personnages stéréotypés (le militaire caricaturé à souhait), voués à la barbarie au sein même de leur unité, achève les potentialités d’une réalisation probablement trop ambitieuse. Pour la énième fois, le cinéma de genre français n’est pas à la hauteur dès qu’il prétend s’attaquer au cinéma d’horreur. Les Djinn’s, métaphores monstrueuses d’une Algérie en pleine régurgitation de ses failles politiques, méritaient mieux.