Disco
Pour Didier Travolta, la vie n'est pas simple. À 40 ans, il habite encore avec sa mère dans un petit pavillon de la rue du Grand Large au Havre. Il est sans emploi, sans femme à ses côtés (partie avec son fils en Angleterre), et pour couronner le tout, endetté jusqu'au cou après une sombre affaire de Waterbeds achetés à prix d'or à un fournisseur qui ne l'a jamais livré.
Mais voilà que Jean-François Jackson, le tenancier du Gin Fizz, relance les concours disco. L'occasion pour Didier de retrouver ses anciens potes des Bee Kings (Walter le docker et Neunœil, vendeur chez Darty), de renouer avec sa jeunesse et peut-être de démarrer une nouvelle vie.
Parodiant joyeusement La fièvre du samedi soir (cadrages et situations identiques), Disco mise comme Camping sur le côté gentiment ringard du personnage campé par Franck Dubosc. Un sympathique has been coiffé à la Dick Rivers et coincé dans un jean trop petit, qui vit encore dans les années 70 et voue un véritable culte au Dieu Disco. Ringard jusqu'à sa sonnerie de téléphone portable (Besoin de rien, envie de toi de Peter et Sloane), Didier Travolta mène cet amusant revival disco avec tendresse et témérité, de la Fête de la Coquille de Ouistreham jusqu'aux docks du port du Havre. On sourit volontiers devant le ridicule de certaines situations, sans pour autant être plié en deux sur son fauteuil.
Au final, à défaut de déclencher la fièvre du samedi soir, Disco constitue le film du samedi soir par excellence. Léger, joyeux et familial.