Devil
Cinq personnes sont enfermées dans l'ascenseur en panne d'un gratte‑ciel de Philadelphie. Doucement s'installe une atmosphère délétère entre les cinq « passagers ». Soudain, la lumière s'éteint : un mort. Le Diable en personne ferait‑il partie du voyage ?
Imaginée par M. Night Shyamalan, génie roublard du cinéma fantastique (Sixième sens, Incassable…) qui a quelque peu perdu de sa superbe depuis Phénomènes, cette histoire mise en scène par John Erick Dowdle, réalisateur du remake américain de Rec (En quarantaine), promettait une petite série B maligne et sans prétention.
Ça commençait d'ailleurs plutôt bien, avec un impressionnant générique d'ouverture filmant Philadelphie à l'envers, puis l'introduction du personnage du flic (interprété par le charismatique Chris Messina). Côté ludisme, le huis clos confiné (très à la mode en ce moment, on pense notamment à l'étouffant et efficace Buried) fournissait quelques trouvailles formelles, comme la caméra de surveillance dans l'ascenseur ou les coupures de courant annonçant la présence du Malin.
Si le film ne vaut pas la volée de bois vert qu'il a reçue lors de sa sortie en salles (surtout au vu du succès de la licence Paranormal Activity), on reste déçu par le résultat, moralisateur bien plus que bondieusard, naïf et qui se prend décidément trop au sérieux. Ce Dix petits nègres version fantastique aurait mérité plus de second degré, un cynisme et un humour noir assumés. Mieux vaut un bon vieil épisode des Contes de la crypte…