par Carole Lépinay
06 février 2020 - 20h04

Deux moi

année
2019
Réalisateur
InterprètesAna Girardot, François Civil, Camille Cottin, François Berléand, Simon Abkarian, Eye Haïdara
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Ils habitent des appartements mitoyens, se croisent dans la rue et fréquentent le même épicier.
Pourtant, dans une ville comme Paris, quelles sont les probabilités que Mélanie (Ana Girardot) et Rémy (François Civil) se parlent un jour ? Quid des rapports humains (et des sentiments par extension) dans la capitale anonyme selon Cédric Klapisch ?


C’est du côté de la rive droite (version édulcorée) qu’un duo de trentenaires cherche l’âme sœur et se cherche tout court. Époque hyper‑connectée oblige, les rencontres se font en un clic mais pas les histoires d’amour, d’ailleurs, le défilé de kakous que s’inflige Mélanie anéantit illico le mythe du prince charmant sur commande. Dissous dans le flux continu de la vie urbaine (la vue des apparts sur la voie ferrée n’est pas anodine), ces Deux moi solitaires saisissent, en l’ignorant eux‑mêmes, chaque occasion qui les rend moins étrangers ‑voir la séquence où la chanson de Gloria Lasso, Histoire d’un amour, résonne entre les murs comme un écho romantique, ou encore ce chaton tout mimi recueilli chez l’un puis chez l’autre‑.


Six mois de psychothérapie plus tard, la petite voix mutuelle autrefois étouffée s’autorise ce qu’on avait bien sûr anticipé, les premiers pas vers l’autre moi, le premier contact qui produit de la chaleur humaine plutôt que du réseau faussement social.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
15/01/2020
image
BD-50, 111', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants, anglais
8
10
image

De jolis plans fluides sur la capitale, des va‑et‑vient incessants d'âmes seules, les allées‑venues des rames de métro et de trains, les toits de Paris à perte de vue, pas de doute, le décor est joliment planté. Comme à son habitude, Klapisch concocte une image moderne sculptée par la lumière et quelques touches de couleur et aplats bien pensés (il a fait appel à la jeune directrice de la photographie Élodie Tahtane qui signe son premier long). Le résultat est chaleureux et surtout plein de vie malgré le vide apparent traversé par les deux personnages. Un master 100% sans défauts.

7
10
son

Les collaborateurs musicaux de longue date du réalisateur, Loik Dury et Christophe Minck, ont enveloppé le film de nappes d'ambiances électro qui confèrent au film un accent particulièrement dans l'air du temps, branché mais pas trop, doux mais pas dégoulinant, puissant mais pas trop. Un 5.1 qui va bien, rien à signaler, même si les basses qui tabassent ne sont bien sûr pas de la partie.

3
10
bonus
- Making of (11')

Le réalisateur a autant voulu rendre hommage à sa mère qui exerçait en tant que psy qu'au Paris qui va vite et cosmopolite. Il évoque la direction d'acteur en compagnie de ses comédiens. 

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