Détour mortel : la fondation
En randonnée dans les Appalaches, un groupe d’amis décide de sortir des sentiers balisés. Une déviation qui leur coûtera cher puisqu’une communauté d’autochtones partie en vrille s’apprête à changer la sympathique virée en cauchemar.
Reboot de la franchise Wrong Turn initiée par Rob Schmidt en 2003, Détour mortel : la fondation, comme son titre l’indique, creuse le terreau colonial des États‑Unis dans sa version dégénérée. Recluse dans les entrailles de la chaîne montagneuse, une peuplade affublée de peaux de bête est inféodée à un gourou fin pratiquant des rituels barbares. La confrontation avec des jeunes hipsters débarqués du monde civilisé s’avérait pleine de promesses conflictuelles sur fond de réflexion politico‑sociétale.
Néanmoins, la culture succombant bientôt à sa nature originelle n’emprunte malheureusement pas la forme paroxystique de l’inversion des camps exploitée dans La colline a des yeux (Wes Craven, 1977) ou encore l’énergie rageuse d’un Tobe Hooper avec son cultissime Massacre à la tronçonneuse (1974). L’opus de trop.