Des gens qui passent
Paris, 1961. Jean (Théo Frilet), étudiant en lettres, fait la connaissance de Marie (Laura Smet) à la sortie du Quai des Orfèvres, où il vient d’être interrogé sans savoir réellement pourquoi. Sur le point de dormir à l’hôtel, Marie finit par accepter la proposition d’hébergement du jeune homme. Dans le grand appartement parisien qu’il partage avec un vieil ami de son père, les deux êtres vont se rapprocher. Malgré son passé obscur, Jean tombe fou amoureux de Marie, laquelle souhaiterait rompre avec son milieu crapuleux.
Téléfilm adapté du roman Un cirque passe de Patrick Modiano, Des gens qui passent saisit le flottement d’humeur, de sentiment, un certain état ancré dans les Sixties. Cette étrange romance réactive, tantôt avec douleur, tantôt avec le détachement résigné du temps écoulé, des bribes de jeunesse hallucinatoires, lesquelles marquent l’empreinte ou plutôt les pas de l’auteur nostalgique de ses errances inspiratrices, dans un souvenir de Paris en voie d’évaporation.
Le film porte alors bien son nom puisqu’il s’agit de passage, de transfert, de liens et de reflets éphémères, que le temps assassin engloutit puis détruit.