Death Race 2
Jason Statham a donc raccroché les gants de Death Race (remake du film éponyme de 1975 avec David Carradine, produit par Roger Corman) et laissé à Luke Goss, une sorte de Michael Keaton du pauvre, le soin de reprendre les rennes de la licence. Avec Death Race 2, nous voici plongés dans un futur proche, à l’intérieur d’un pénitencier du troisième type qui emprunte son argument au New York 1997 de Carpenter.
À Terminal Island, prison privée où sont reclus les pires sociopathes de l’Amérique, Carl Lucas, condamné à perpétuité suite à un cambriolage qui a mal tourné, comprend que ses chances de survie sont minces. Sa seule chance : participer à une course à la mort, diffusée en direct par une chaîne de télévision.
Au fond, Death Race 2 prolonge la tendance du « testostérone movie », genre brillamment emmené par Fast and Furious : des bolides customisés, des brutes au crâne rasé adeptes du borborygme et de la machette, des bimbos déposées dans le film sans aucune justification et de la violence comme s’il en pleuvait.
Mais là où ce film tire sa petite épingle du jeu, c’est dans la façon totalement décomplexée dont Roel Reiné, cinéaste d’origine néerlandaise, joue avec les codes de ce type de long métrage. Ici, la critique des médias, ramassis d’individus cruels et cyniques, est totale, les filles lascives cambrent les reins même à deux doigts de la décapitation, et les condamnés ressemblent à des mannequins d’une pub pour Diesel. Why not ? Mais, amis de la poésie et de la délicatesse, s’abstenir.