25 juillet 2024 - 17h17

Deadpool & Wolverine

année
2024
Réalisateur
InterprètesRyan Reynolds, Hugh Jackman, Matthew Macfadyen, Jennifer Garner
éditeur
genre
sortie salle
24/07/2024
notes
critique
7
10
A

Déçu de ne pas intégrer les Avengers, Deadpool aspire désormais à une vie normale sous son identité Wade Wilson. C’était sans compter l'agent Paradox du Tribunal des variations anachroniques (TVA), qui menace de détruire son monde. Pour empêcher cela, Deadpool va devoir faire revenir d’entre les morts (et surtout d’un autre univers) un certain Wolverine…

 

Les fans et les (grands) enfants d’abord
S’il faut bien avouer que le film de Shawn Levy est ce que Marvel a fait de mieux depuis bien des années, le film reste néanmoins recommandé aux fans hardcore du MCU. Surtout s'ils n'ont pas froid aux yeux.


On connaît l’histoire : suite à l'acquisition de 21st Century Fox par Disney, le personnage de Deadpool, interprété par Ryan Reynolds, et celui de Wolverine, incarné par Hugh Jackman, intégraient de fait la maison de la souris aux grandes oreilles. Ce Deadpool & Wolverine entérine en beauté leur entrée au sein du MCU. Une entrée fracassante que les deux personnages ne font pas seuls. Dans leur besace, pas mal d’autres super‑héros dont la Fox avait jusque‑là les droits, quitte à s’amuser avec les spectateurs, d’un acteur ayant travaillé pour les deux maisons (Fox et Marvel donc) ou même d’un autre pressenti pour intégrer le MCU sans jamais l’avoir fait. Jusqu’à présent…


On ne vous dira rien pour ne pas gâcher votre plaisir. Sachez juste que vous en aurez pour votre place de cinéma. Même si tous ces caméos sont en fait bien décevants, car finalement souvent trop courts ou sous‑exploités. Mais ces apparitions incongrues et les roast sur, au choix Fox/MCU/Marvel, sont tout de même très drôles, surtout quand Deadpool brise le quatrième mur pour en rajouter une couche sur feu la Fox. Il ne tire pas sur l’ambulance : il l’atomise, littéralement ! Tout cela reste malgré tout un peu trop technique pour qui ne s’intéresse pas à l’arrière‑cuisine Marvel et consorts. Il sera même facile de passer à côté du film si l'on n’est pas armé des bonnes références, pour la plupart aussi pointues que les griffes de Logan.


Moralité : on peut sciemment faire un film popcorn à destination des fans de super‑héros, mais à force, le popcorn, c’est indigeste. Car il n’y a pas que les vannes méta. Il y en a beaucoup d’autres, étant donné que c’est un peu la spécialité du personnage de Deadpool. Il ne se prend jamais au sérieux. L’antithèse même de Wolverine, taiseux et bougon. D’ailleurs, le duo chien (loup) et chat fonctionne à merveille et c’est un peu ce qu’on garde du film, l’histoire n’étant que prétexte à des vannes ultra‑référencées et à des guests improbables qui cachetonnent visiblement. Mais on les excuse. La méchante du film est insipide et l’action, répétitive. 


À gore et à cris
Visiblement, Shawn Levy et Ryan Reynolds (tous deux au scénario) se sont fait plaisir en imaginant les scènes de combats les plus what the fuck et donc kiffantes pour les amateurs, et surtout à base de violence gratuite. Comme le fait d’ailleurs remarquer non sans ironie Deadpool au tout début du film. Rien que dans l’introduction du film, ce dernier se bat littéralement à coups de tibias du squelette de Wolverine. Le ton est donné.


Malheureusement, n’est pas la série The Boys qui veut. Les giclées de sang et les démembrements, Disney gère visiblement moins bien. Le second degré dans le gore est avant tout une question de dosage et d’inventivité. Ici, nous sommes clairement plus dans la profusion que dans la subtilité, voire l’ironie. La violence gratuite à outrance, à la fin, ça se paie !


Clairement, le film aurait bénéficié de moins se complaire dans l’ultra‑violence souvent bien inutile et pas forcément graphique. N’est pas Matthew Vaughn qui veut non plus. Surtout que ses deux héros sont quasi invulnérables comme chacun sait, du coup, on voit mal l'intérêt. Reste un bel affrontement en voiture où Hugh Jackman démontre qu’à 55 ans, il peut encore donner de bons coups de griffes.


Au final, ce Deadpool & Wolverine est à réserver aux fans auxquels qui il est clairement destiné, pourvu qu’ils n’aient pas froid aux yeux. En ce sens, le film ne déçoit pas, c’était sa promesse…

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test
4k
cover
Prix : 29,99 €
disponibilité
27/11/2024
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 128', couleurs
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital+ 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais audiodescription
Espagnol DTS 5.1
Allemand Dolby Digital+ 7.1
Italien Dolby Digital+ 7.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand, italien, espagnol, tchèque, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois
9
10
image

Il faut aimer le rendu à la fois vif et dense de l'ensemble, la couleur rouge omniprésente, les noirs bien tassés et les décors parfois cartoon (le centre tout cuivré de la TVA, en référence à Loki), mais force est de constater que les prises de vues réelles tant appréciées par Shaun Levy et Ryan Reynolds ont du bon. Elles ancrent les scènes d'action dans leur environnement et ouvrent le récit, qui aurait pu très vite se refermer sur lui‑même et ses habituels fonds verts. Bien sûr, les CGI sont nombreux mais ils sont bien intégrés et sonnent comme un passage obligé. Les deux univers se marient parfaitement.

 

Le HDR Dolby Vision intensifie tous les curseurs, apporte une précision assez démoniaque, de la profondeur avec des arrière‑plans bien lisibles et nerveux, une texture presque palpable des costumes par exemple, de l'éclat aux effets, tout cela sans faire trop brillant ou clinquant : on sent même que c'est tout l'inverse qui a été recherché par la direction artistique. Un bon point.

9
10
son

Les 15 titres musicaux du film sont issus de la playlist personnelle de Ryan Reynolds. Encore un allègre franchissement du quatrième mur et preuve supplémentaire de l'implication du comédien dans la franchise. Véritables moteurs de l'action (notamment le plan final contre tous les Deadpool sur du Madonna, ou encore le générique d'ouverture en mode boys band), ils sont assumés et érigés comme éléments de mise en scène à part entière et très visibles. Pour la subtilité, on repassera, pour l'efficacité, tout est là.

 

Même chose avec le Dolby Atmos super dynamique, fun et puissant mais nuancé, gavé d'effets hauteur et de circulation dans toute la pièce. Les os se brisent, les coups tombent comme des massues, la langue bien pendue de Deadpool ne s'arrête (malheureusement) jamais… Bref, il n'y a pas une minute de répit. Un rendu très immersif, vraiment pétillant et groovy.   

 

VF Dolby Digital+ 7.1 très honnête mais son débit parfois six fois inférieur à celui de la VO ne peut rivaliser. Les voix sont aussi moins bien intégrées dans les intérieurs (moins naturelles) et le jeu est forcément différent, avec des pertes de spécificité.

7
10
bonus
- Commentaires audio de Shawn Levy et Ryan Reynolds
- Sur du Madonna : le plan ultime (6')
- Du réel ou rien : hommage à l’art de Ray Chan (10')
- À toutes fins utiles : les héros de l’héritage Wolverine (10')
- Wolverine (6')
- La hotte de Deadpool Hohoho 3 (5')
- Bêtisier (2')
- Scènes coupées

Il y a de tout dans ces bonus : un commentaire audio bourré d'infos cachées et d'anecdotes à destination des fans, un spot de prévention contre le cancer des testicules avec les stars du film, des coulisses comme si vous y étiez, un focus sur le personnage de Wolverine, un peu de merchandising maison, les impressions des guests sur leur retour surprise (Wesley Snipes, Jennifer Garner…), et on en passe. Mention spéciale pour le plan ultime (le combat à défilement latéral avec la réunion de tous les Deadpool à l'écran) qui a nécessité un an de travail, plus de 100 personnes sur le plateau et une caméra spéciale capable de reproduire à l'infini le même mouvement au micron près.

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