par Laurence Mijoin
06 octobre 2011 - 13h58

De l'eau pour les éléphants

VO
Water for Elephants
année
2011
Réalisateur
InterprètesReese Witherspoon, Robert Pattinson, Christoph Waltz, Hal Holbrook, Paul Schneider, Jim Norton
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

États‑Unis, années 30. Étudiant vétérinaire, Jacob (Robert Pattinson, parfait mélange de candeur et de masculinité) est promis à un brillant avenir. Il ne lui reste plus qu’à décrocher son diplôme. Mais une terrible nouvelle vient briser ses rêves : ses parents ont perdu la vie dans un accident de voiture. Contraint d’abandonner le domicile familial qu’il ne peut se permettre de garder pour raisons financières, le voilà sans le sou, errant sur les chemins sans autre but que d’oublier cette tragédie. Lorsqu’il croise la route d’un train transportant un cirque itinérant, une nouvelle vie s’offre à lui. Engagé comme soigneur pour les animaux par August (Christoph Waltz, cruel comme à son habitude), le terrible directeur du cirque, Jacob va tomber éperdument amoureux de l’inaccessible femme de ce dernier, Marlena (Reese Witherspoon, qui exécute des numéros impressionnants), magnifique écuyère et clou du spectacle…

Après Constantine et Je suis une légende, Francis Lawrence abandonne un temps le fantastique pour s’essayer au mélodrame rétro avec De l’eau pour les éléphants, adaptation du best‑seller de Sara Gruen. On retrouve ici les schémas traditionnels du triangle amoureux et de la romance impossible au sein du monde impitoyable du cirque. Autant d’éléments archétypaux qui ne réservent donc pas beaucoup de rebondissements scénaristiques, pas plus que de surprises quant à la caractérisation des trois personnages principaux.

Si le classicisme de l’entreprise tend à rendre convenue cette histoire sur fond de Grande dépression, l’ensemble bénéficie d’une reconstitution extrêmement soignée, qu’il s’agisse des décors respectueux des cirques des années 30, des costumes inventifs et riches ou de la ménagerie. Ces aspects formels, à l’instar de l’impeccable photographie, tout en clairs‑obscurs, ne feront pas du film le mélodrame du siècle, mais lui confèrent ce charme suranné tant désiré. À défaut de la fougue et de la passion que l’on espérait entre Pattinson et Witherspoon, trop sages, pas assez charnels.

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Water for Elephants
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
07/09/2011
image
BD-50, 120', toutes zones
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Audiodescription
Espagnol DTS 5.1
Portugais DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Russe DTS 5.1
sous-titres
Français, néerlandais, portugais, finnois, suédois, italien, norvégien, russe, danois, arabe, estonien
8
10
image
Profondeur de champ appréciable, stabilité des aplats, finesse des détails, couleurs denses et noirs profonds à souhait : cette image haute définition ne présente pas beaucoup de défauts. Ce Blu‑Ray à la compression indétectable gère parfaitement les effets de particule, garantissant une grande précision lors des scènes vaporeuses, et soigne ses plans rapprochés aussi bien que ses arrière‑plans, où se loge une multitude de détails toujours nets. S'il y avait un seul reproche à faire à l'image, ce serait peut‑être son manque de grain, ce qui tend à rendre l'ensemble un peu lisse. Un brin paradoxal compte tenu du côté rétro du film.
7
10
son
Si la VF ne profite que du DTS 5.1, alors que la VO bénéficie du DTS‑HD Master Audio 5.1, la piste française n'a pas à pâlir face à cette dernière. On note en effet peu de différences, notamment une spatialisation équivalente, qu'il s'agisse des canaux arrière ou des enceintes frontales (avec une belle localisation gauche/droite), une belle ampleur des musiques et des voix, et des basses bien présentes. Le doublage étant de qualité, les inconditionnels de la VF pourront la choisir sans déplaisir. Pour notre part, on préférera la piste anglaise, pour l'interprétation sèche de Christoph Waltz, entre autres.
7
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur Francis Lawrence et du scénariste Richard Lagravenese
- Les effets spéciaux du film (22')
- Recréer un cirque des années 30 (16')
- Les secrets des grands chapiteaux américains (12')
- Rosie l'éléphant, une actrice à part (9')
- Du livre à l'écran (9')
- Dresseur d'animaux, un métier d'exception (4')
- Lumière sur Robert Pattinson (4')
- Une vraie performance pour Reese Witherspoon (3')
- Bande-annonce
- BD Live
- Copie DVD
- Copie digitale
L'ensemble des bonus s'attache à nous montrer avec quel souci d'authenticité ce film a été réalisé. Pour y parvenir, toutes les techniques ont été utilisées. « Recréer un cirque des années 30 » s'intéresse au travail du chef décorateur et de la costumière, qui ont fait merveille en ne laissant aucun détail au hasard. Par exemple, le chapiteau du cirque est une vraie tente montée par l'équipe du film « à l'ancienne ». Et c'est tout un microcosme qui a été recréé en extérieur, dans la nature (dans un vaste champ près de Los Angeles), afin de garantir la meilleure immersion possible aux acteurs. Meilleur supplément du disque, « Les effets spéciaux du film » dévoile, sans aucun commentaire et de manière didactique et ludique, la présence d'images de synthèse ou d'ajouts via fond bleu pour les décors en arrière‑plan. Indétectables, les SFX sont partout, pour montrer au loin le clocher d'une église ou ajouter des arbres sur les collines arides de Californie. Séquence « truquée » la plus stupéfiante, celle durant laquelle toute la ménagerie s'échappe. Si les animaux ont été mêlés numériquement à la foule, ils sont cependant tous vrais, en chair et en os. Ce qui contribue au réalisme saisissant de la scène, et à la beauté du film en général. Quant aux autres petits modules, ils s'avèrent un peu trop courts pour aller au fond des choses, notamment celui sur la performance de Reese Witherspoon, qui a pourtant accompli de véritables prouesses pour le film, ainsi que celui intitulé « Du livre à l'écran », qui ne fait que survoler le processus d'adaptation. Les spectateurs avides de détails poursuivront avec les commentaires audio du réalisateur et du scénariste, qui apportent tout un tas d'informations sur la conception du film, le travail des acteurs, du décorateur… Quant aux rumeurs de mauvais traitements infligés par les dresseurs aux éléphants en amont du film, on n'en saura pas plus…
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