Daybreakers
Sur une Terre occupée en majeure partie par des êtres vivants métamorphosés en vampires, le sang humain est devenu une denrée rare. Les scientifiques d’un laboratoire, spécialisé dans l’hémophilie, sont en quête d’un ersatz, un produit de substitution qui permettrait aux vampires de continuer à se nourrir. Bien qu’appartenant au monde des Ténèbres, le chercheur Edward Dalton (Ethan Hawke) décide de se rallier à un petit noyau de résistants humains. Avec l’aide de ses deux amis, Audrey (Claudia Karvan) et Elvis (William Dafoe), il va tenter de trouver un remède qui pourrait, cette fois, transformer les monstres assoiffés de sang en simples mortels.
En dépit de son esthétique glaçante, voire même repoussante pour les yeux (décors synthétiques, intérieurs chromés, espaces asphyxiés de bleu dur, métro géométrique et déshumanisé), Daybreakers n’en reste pas moins un film pertinent, à travers lequel l’éternelle confrontation entre vampires, devenus une masse normée, et humains, au nombre décroissant, forge la puissance et l’intérêt de ce type de conflit (certes déjà traité avec les zombies de George A. Romero). Ici et là, entre deux séquences de dévoration et d’explosion gore, nous devinons les influences et les effets vampirisants des maîtres de l’horreur sur les frères Spierig, victimes à leur tour d’une contamination cinéphilique. Une bonne surprise.