Danny Balint
Danny Balint, en révolte contre sa propre religion, la religion juive, devient skinhead et fréquente les milieux néonazis. Ses facilités à s’exprimer le font vite grimper dans la hiérarchie d’extrême droite. Mais un jour, un journaliste découvre son secret et menace de le rendre public.
Danny Balint a été l’occasion pour le jeune Ryan Gosling de démontrer tout jeune la riche palette de son jeu tant dans la violence que dans l’émotion. Mais le récit lui‑même, pourtant adapté de l’histoire vraie d’un certain Daniel Burros, membre du parti néonazi américain, puis recruteur au Ku Klux Klan, a le très grand tort d’éviter comme la peste la nuance et la subtilité. Tous les atermoiements de Balint sont soulignés avec une extrême lourdeur (séquences en noir et blanc) et ses discours extrémistes, eux, relayés sans aucun filtre ni mise en perspective, au point que le film se retrouve souvent repris ou cité sur des sites extrémistes. Jusqu'au final onirique, d’une balourdise franchement ahurissante.
Au regard de cette histoire hors norme, on se dit que le réalisateur Henry Bean aurait dû se tourner vers un documentaire 100% réel. Le propos aurait gagné en tenue et surtout en densité.