Dangerous Man
Emprisonné pendant six ans pour un crime qu’il n’a pas commis, Shane Daniels (Steven Seagal) est innocenté grâce à un test ADN. Mais toutes les excuses de l’État d’Arizona ne lui rendront pas ses années perdues. Recouvrant tout juste sa liberté, il est témoin d’une transaction entre mafieux qui tourne mal. Tel un valeureux justicier aux allures de machine à tuer, il porte secours à un jeune homme qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, ainsi qu’à une jeune fille d’origine chinoise, kidnappée pour être échangée contre son oncle…
Quand Steven Seagal n’officie pas dans son émission de télé‑réalité Steven Seagal : Lawman, l’acteur enchaîne les tournages de direct‑to‑video. À ce titre, Dangerous Man ne détonne pas dans sa filmographie, qui compte peu de bons films depuis le début des années 2000. Car aujourd’hui, les longs métrages avec Steven Seagal se doivent de respecter un cahier des charges, autant de plaisirs coupables pour les fans de l’acteur martial. Et en cela, Dangerous Man remplit sa part du contrat : combats, fusillades pétaradantes, jolies filles pas trop bavardes.
Steven Seagal, qui interprète une bonne partie de ses scènes (fait notable, le comédien ayant pour habitude de se faire doubler pour les plans larges), ne fait hélas plus illusion. La mise en scène de Keoni Waxman (The Keeper, déjà avec Seagal), à grand renfort d’accélérés et de montage épileptique, ne parvient pas à dissimuler la paresse de l’interprète principal, colmatant les brèches avec quelques effets gore et pyrotechniques. Même la dernière demi‑heure, succession de scènes d'action non‑stop, ne parvient pas à nous sortir de notre torpeur.