D'un film à l'autre
Paris, août 1973. Une course effrénée en voiture conduite par Claude Lelouch, qui inaugure sans limitation de vitesse une traversée cinématographique et ses cinquante ans de carrière. C’était un rendez‑vous, un court métrage de 8 mn filmé en plan‑séquence.
Enfant, Lelouch passe son temps dans les cinémas de quartier pour échapper à la Gestapo. Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov constitue pour lui une révélation déterminante. Il choisit de devenir réalisateur.
À travers cette autobiographie filmée, composée d’archives, d’interviews, de séquences de films marquants et de celles issues de ses propres œuvres, Lelouch contemple son itinéraire intime et professionnel. Il fait ainsi communier les temps forts de sa carrière aux périodes de difficultés et d’abandon.
D’un film à l’autre interdit l’autoroute à Claude Lelouch. Ce documentaire, parfaitement objectif, le convie plutôt au manège imprévisible des montagnes russes, passant d’une filmographie à succès (Un homme et une femme, 1966) aux errements et possibilités de retour.
« Le sport (il réalise le film officiel des jeux olympiques d’hiver en 1968) a toujours été pour moi une sorte de métaphore parfaite de la vie, je dirais même, avec le recul, que j’ai filmé toutes les compétitions comme des histoires d’amour et toutes les histoires d’amour comme des compétitions ». Une définition de sa carrière ?