Criminal Squad
Un gang de braqueurs multirécidivistes envisage d'attaquer la Réserve fédérale de Los Angeles en entrant en conflit direct avec une unité d’élite de la police emmenée par le féroce Nick Flanagan (Gérard Butler).
Pour composer son intrigue, ses scènes d'action (réussies, et pour cause) et ses personnages, Christian Gudegast pille sans vergogne dans tous les classiques du polar urbain, en particulier Heat et Usual Sucpects. L'entreprise est tellement flagrante et régulière tout au long du film que si on nous avait annoncé que Criminal Squad était un remake de Heat, on l’aurait cru sans sourciller.
Loin de s'arrêter là, le réalisateur, qui co‑signe le scénario avec Paul T. Scheuring (Prison Break), insuffle une bonne dose de film d’arnaque (Inside Man) et un final à la Usual Supects, le tout distillé dans une ambiance de durs à cuire où flics et gangsters se confondent (mêmes tatouages, même esprit clanique). Beaucoup d'illustres références plus ou moins mal digérées, et pourtant le film se révèle hautement sympathique. La réalisation est efficace et Gerad Butler, également producteur, se montre plutôt surprenant en flic torturé et frondeur qui cultive son côté gibsonnien grande époque L'arme fatale.
Sans conteste, Christian Gudegast est sincère dans son entreprise de tourner un polar urbain sec et brutal qui en jette. S'il ne parvient jamais à s’émanciper ses modèles, on ne peut que guetter la suite, d'ores et déjà annoncée en 2019. En tout cas, on a envie d’y croire.