Crazy Night
Après La Panthère Rose et surtout La nuit au musée 1 et 2, Shawn Levy quitte l'univers du cartoon et de l'imaginaire pour une cavalcade bien réelle dans les rues de New York en pleine nuit.
Phil et Claire Foster, un couple qui tente par tous les moyens de rompre la monotonie d'une petite vie bien rangée (jolie maison, enfants, nounou demeurée, jobs pas franchement passionnants), se préparent à vivre une soirée unique dans un restaurant ultra‑branché de Manhattan, proposant à son menu non seulement des fruits de mer aussi divins qu'horriblement chers, mais aussi des stars en pagaille qui aiment s'y montrer en bonne compagnie (Will.i.am. devient Sam.i.am, roi du Siam dans une des meilleures séquences du film). Seulement, les Foster restent coincés à l'accueil sur leur trente‑et‑un, devant une pimbêche d'hôtesse : ils ont oublié de réserver cinq mois à l'avance ! Ni vu ni connu, Phil décide d'emprunter l'identité de clients qui se font attendre. C'est ainsi qu'ils deviennent le temps d'une soirée M. et Mme Triplehorn.
Mais si les Triplehorn ne sont pas là, c'est qu'il y a une raison, que notre brave couple ne va pas tarder à comprendre, face à deux brutes épaisses peu disposées à faire causette, et qui les expédient sans sommation dans une sombre ruelle. Un peu plus tard, en plein Central Park, Phil et Claire parviennent à les semer à bord d'un rafiot qui se déplace à la vitesse d'un escargot mais fait plus de bruit qu'un troupeau de rhinos (deuxième séquence hilarante). Le début d'une course folle qui leur fera rencontrer de drôles de flics, un couple de paumés et un ancien client de Claire (elle est agent immobilier), le sans‑chemise et très bodybuildé Mark Wahlberg.
Vous l'aurez compris, les situations comiques s'enchaînent, mais pas toujours à la vitesse espérée, et c'est là le principal défaut du film. Un manque de rythme qui ne gâche toutefois pas le talent de Steve Carell et Tina Fey (parfois en sous‑régime). Et l'occasion pour nous de laisser échapper quelques éclats de rire salvateurs.