Comme un chef
Jacky Bonnot (Michaël Youn, maquillé comme une voiture volée), un jeune chef doué mais incapable de garder une place plus de trois jours pour cause d'ambition culinaire inappropriée (proposer de la courge butternut au menu d'un resto routier, et tous les clients partent en courant !), est contraint d'accepter un poste de peintre en bâtiment dans une maison de retraite.
Sa femme, sur le point d'accoucher, lui a fait jurer de garder ce poste au moins six mois. Mais Jacky a des papilles en or et se fait bientôt remarquer par le grand Alexandre Lagarde, chef étoilé sur le déclin en manque flagrant d'inspiration, qui voit en sa jeune recrue l'occasion de vivifier sa création, et par la même occasion, de sauver son restaurant.
La rencontre de deux univers (le pro, l'apprenti) et de deux personnalités (Reno et son jardin intérieur, Youn et sa personnalité extravertie) aurait pu faire des étincelles et emmener cette comédie vers la loufoquerie que l'on était en droit d'attendre. Au lieu de ça, Daniel Cohen (également comédien que l'on a pu voir dernièrement dans Radiostars, Kill me Please ou Tout ce qui brille) hésite entre les genres et accouche d'un soufflet insipide et raplapla, peu aidé par des seconds rôles en manque d'inspiration.
Youn et Reno n'y sont pas vraiment non plus. Et malgré quelques reparties qui font mouche, tout cela est bien trop tiède pour un film de cinéma.