Colonel Blimp
Pendant la Seconde guerre mondiale, le major‑général Wynne‑Candy (Roger Livesey), un ancien de l’institution militaire, subit les railleries de jeunes soldats, alors déployés pour des entraînements dans la capitale britannique. Outré par tant d’insolence, Candy emporte un des officiers dans son plongeon aux thermes et effectue, à cette occasion, un bond en arrière de quarante années, lorsqu’il était à son tour un jeune soldat prêt à transgresser les règles.
Chef‑d’œuvre enfin restauré du duo Powell‑Pressburger, Colonel Blimp se sert de la guerre et l’associe à une trajectoire humaniste, ponctuée de rencontres pérennes en projection obsessionnelle. Ainsi, l’itinéraire du général est inexorablement imbriqué aux aléas de la grande Histoire, son meilleur ami n’étant autre que son adversaire lors d’un duel, survenu après un incident diplomatique en Allemagne, tandis que la figure d’un amour perdu transcende les barrières temporelles et semble figer la beauté et la grâce à jamais. Un chef‑d’œuvre.