Closed Circuit
Dans le cadre d’un procès qui accuse un homme d’être le cerveau d’un attentat terroriste qui a coûté la vie à 120 personnes, deux anciens amants sont sollicités pour assurer la défense du suspect. Tout se complique quand le gouvernement décide d’utiliser des documents classés secrets pour alimenter la procédure.
Le scénariste du film, Steven Knight, n’est pas un amateur. Des Promesses de l’ombre à Crazy Joe en passant par ce Closed Circuit, il a pour habitude de développer des intrigues relativement complexes, soutenues par de copieux rebondissements.
Il met ici en perspective les arcanes du système judiciaire britannique et soulève avec brio la problématique du terrorisme en Europe. Le récit hyper‑classique est soutenu par une mise en scène rythmée, un suspense singulièrement efficace et un tandem en parfait accord (Eric Bana/Rebecca Hall).
Que manque‑t‑il alors à ce film ? Sans doute une certaine forme de jusqu'au‑boutisme dans son exploration de la thématique paranoïaque. Un point de vue fort qui aurait permis à Closed Circuit d'égaler les meilleurs thrillers des années 70, connus pour avoir si bien exploité le genre.