Clones
Dans un futur indéterminé, il est devenu trop risqué de sortir travailler, aller chez le coiffeur, rencontrer des amis, s'amuser en boîte ou manger une pizza au resto du coin. Depuis bien longtemps, autorités, labos et industries des nanotechnologies ont préféré créer un monde zéro risque, un monde où les clones, êtres parfaits constitués de robotique et de silicone, ont pris la place des humains. Corvéables et sans conscience, ils effectuent les tâches que leur dictent leurs mentors à distance. Des hommes et des femmes coupés du monde, vivant reclus dans leur salon ou leur chambre.
Dans ce contexte hyper-rigide aux rouages bien huilés, un grain de sable vient pourtant enrayer la machine : un meurtre est commis. Un avatar a été éliminé et, pour la première fois en quinze ans, son double de chair et de sang n'a pas survécu. L'agent Greer et son clone (Bruce Willis avec et sans cheveux) démarrent leur enquête.
Inspiré de l'œuvre de Venditti et Weldele, le film de Jonathan Mostow n'exploite finalement que très peu ce qui aurait pu constituer son véritable atout : le jeu des apparences, de la réalité virtuelle et du dédoublement. En restant scotché à son enquête policière, Mostow oublie de développer tous ces thèmes qui auraient donné de la profondeur au récit. Trop superficiel, dommage.