City of Lies
Los Angeles, 2015. Jack Jackson (Forest Whitaker), journaliste d’investigation, rédige un article sur le meurtre du rappeur Christopher Wallace (Jamal Woolard) a.k.a Notorious B.I.G, qui a défrayé la chronique en 1997. Les zones d’ombre qui entourent cette affaire non‑résolue le poussent à appréhender Russell Poole (Johnny Depp), un ex‑policier en charge de l’enquête à l’époque.
Gangsta rap
Au début des années 90, des nouveaux talents émergent dans le milieu du rap, parmi eux, Tupac et Notorious B.I.G, deux jeunes pointures en devenir qui percent aux deux extrémités des États‑Unis. De violentes tensions animent les clans de la West Coast et la East Coast, et la guerre est bientôt déclarée entre leur label respectif. L’assassinat de Tupac Shakur en septembre 1996, suivi de celui de son adversaire Notorious B.I.G six mois plus tard, ne marquent pas seulement un tournant dans l’histoire du rap, ils auront aussi des répercussions sur la carrière (et la vie de famille) de Poole, dont l’investigation tournera à l’obsession.
Johnny Depp, impressionnant de justesse
Initié en 2013, le projet du réalisateur Brad Furman se finalise enfin en 2017 après de nombreux soucis judiciaires. Il faut dire que la LAPD en prend pour son grade suite aux révélations choc du flic désormais reclus dans un appartement hanté par cette affaire non‑résolue.
Impressionnant de justesse, Johnny Depp met ses failles au service de Poole, modèle d’intégrité absolue violemment mis au ban par un système judiciaire en roue libre. Avec son interlocuteur (et bientôt ami) Jackson, nous remontons le fil de l’enquête par flashbacks interposés. Le mystère autour du meurtre de Notorious lève paradoxalement le voile sur le climat de corruption qui règne dans les années 90. Un film exigeant.