Cinq fois la mort
Suite à un violent accident d’autobus, cinq enfants atteints de troubles mentaux trouvent refuge dans un chalet de campagne isolé. Par chance, celui‑ci est occupé par une famille qui, les voyant livrés à eux-mêmes, n’hésite pas à leur offrir chaleur et hospitalité. Très vite, des événements meurtriers viennent perturber cette apparente tranquillité, tandis que le comportement des enfants semble de plus en plus étrange.
Transformer une villa rustique en un huis clos menaçant et sanguinaire, mettre l’innocence infantile au service de troubles psychiatriques pour que la donne soit radicalement inversée : soit des bambins un brin décérébrés visiblement programmés pour tuer.
Dans le sillage des Révoltés de l’an 2000 (Narciso Ibanez Serrador, 1976) ou des Tueurs de l’éclipse (Ed Hunt, 1981), Cinq fois la mort transforme les enfants en tueurs sans pitié. Bien que la continuité horrifique du film souffre parfois d’un manque de dynamisme et d’ouverture scénaristique, elle est toujours rattrapée par de violentes percées de massacre. Ici, les gamins excellent dans le gore, et souvent, nous ne parvenons plus à différencier leur monde sombre et impitoyable de celui d’adultes impuissants et désabusés.
La présence de Gene Evans (Pat Garrett et Billy le Kid, 1973) et de Sorrell Booke (Abattoir 5, 1972) participe aussi à la réussite de cette pépite rarissime.