Chez Gino
Gino (José Garcia) tient depuis vingt ans une petite pizzeria à Bruxelles. Un jour, il apprend la mort prochaine de son oncle italien, un parrain de la mafia locale détenteur d’une fortune considérable. Mais Gino ne pourra toucher l’héritage qu’à condition qu’il prouve à son oncle qu’il a bien honoré la tradition familiale et qu’il règne désormais sur un empire, celui des pizzerias bruxelloises. Paniqué, Gino demande alors à un réalisateur de documentaires de tourner un film le présentant comme un parrain à la tête d’un clan mafieux d’envergure. Mais le plan ne fonctionne pas comme prévu.
Si on avait pu être séduit par Janis et John ou encore J’ai toujours rêvé d’être un gangster, les deux précédents films de l’écrivain et désormais cinéaste Samuel Benchetrit, Chez Gino marque son premier véritable faux pas. Si son désir de renouveler la comédie française, plutôt sinistrée, en allant piocher du côté des Italiens (Dino Risi) ou de Michel Gondry, est plus que louable, le résultat manque de direction, de drôlerie et tout simplement d’invention.
Les dix premières minutes du film font illusion (C’est arrivé près de chez vous tourné par Monicelli ?), le reste s’égare au fil de séquences vaguement parodiques (Le parrain de Coppola forcément), ni drôles ni émouvantes. Garcia et Anna Mougladis ne trouvent jamais le ton du film, seule l’apparition de Sergi Lopez mérite le détour.