Carte des sons de Tokyo
Japon. M. Nagara (Takeo Nakahara), un homme d’affaires influent, apprend le suicide de sa fille. Inconsolable, il cherche des raisons à un tel acte et se met alors à soupçonner le compagnon de sa fille, David (Sergi Lopez), un marchand de vins espagnol demeurant dans la capitale. Ryu (Rinko Kikuchi), une tueuse à gages professionnelle, qui s’avère être marchande de poisson le jour, est chargée de venger la mort de la défunte.
Bien plus qu’un polar sur la vengeance, Carte des sons de Tokyo, comme son titre l’indique, se concentre surtout sur les images fugitives et les sensations éprouvées au détour d’une rue secrète, d’un bar ou d’un restaurant traditionnel au cœur de la métropole tokyoïte. On assiste alors au croisement improbable de destins solitaires projetés dans l’arène tamisée d’une ville anonyme. Ici, la dynamique des flux a remplacé la simplicité des rapports humains et l’ambiance, à la fois intimiste et indifférenciée, prévaut à la teneur dramatique du film. Original et inattendu.