Carrie la vengeance
Carrie White (Chloë Grace Moretz) est brimée par une mère obsédée par la religion. Au lycée, le prolongement de son calvaire est assuré par les railleries et les insultes de ses prétendues camarades de classe. Un soir, alors que le bal de fin d’année bat son plein, elle va pourtant prendre sa revanche.
Adapté du premier roman éponyme de Stephen King en 1976, le film d’horreur culte signé par Brian de Palma n’a pas été épargné par la tendance hollywoodienne des remakes aseptisés. Il faut dire que Kimberly Peirce (Boy’s Don’t Cry) ne prend aucun risque et décrit, séquence après séquence, le cheminement sinueux de la protagoniste, dotée de pouvoirs surnaturels, vers l’explosion de ses pulsions de mort.
Copier‑coller paresseux, de surcroît démuni de la beauté diaphane et inquiétante de Sissy Spacek (l’excellente interprète de Mindy Macready dans Kick‑Ass fait de son mieux mais ne dépasse pas les mimiques complexées d’une adolescente ordinaire), cette version appauvrie du classique intemporel des Seventies nous donne juste envie de redécouvrir ce dernier. Sans intérêt.