Carré blanc
Philippe (Sami Bouajila) et Marie (Julie Gayet) se sont rencontrés enfants, dans le monde dur et aseptisé d'une cité, qui les a conditionnés à la répression des sentiments et la violence. Le temps a passé. Ils ont grandi.
Philippe est devenu un cadre froid qui prend du plaisir à malmener ses employés, au nom d’expérimentations du comportement, tandis que Marie, elle, regrette un enfant qu’elle n’aura jamais. Ils se sont aimés et sont sur le point de se séparer.
Pour son premier coup d’essai, Jean‑Baptiste Léonetti (ancien publicitaire, l’accumulation d’images creuses et syncopées en témoignent) puise son inspiration dans des classiques de l’anticipation tels que Soleil vert (Richard Fleischer, 1973) ou L’âge de cristal (Michael Anderson, 1976).
D’ambitieuses références qui écrasent Le carré blanc anxiogène de Léonetti plus qu’elles ne l’enrichissent. La froideur clinique avec laquelle l’allégorie des dérives de l’hyper‑capitalisme est mise en scène condamne le propos à une redondance esthétique trop évidente. Il ne suffit pas simplement d’épurer les individus de leur fibre ontologique pour déranger.