Carbone
Inspiré de la plus grande escroquerie jamais connue en France, à savoir la fraude aux quotas carbone, le dernier polar d’Olivier Marchal (36 quai des Orfèvres, Les Lyonnais) entend la décomplexifier en faisant appel à toutes les caractéristiques séduisantes du genre. Soit la trajectoire d'un petit patron au pied du mur bientôt aspiré dans la spirale vicieuse de la nuit, de ses magouilles et sa racaille.
Antoine Roca (Benoît Magimel) donc, dégote un moyen légal (ensuite moins) pour empêcher son entreprise de couler, une association avec les frères Wizman (Idir Chender et Gringe), partenaires de poker accoutumés aux affaires louches, et la succession de conflits prévisibles peut se déclencher.
À commencer par un désaccord redoublé d’une haine profonde à l’égard d’un beau‑père aux allures de mogul (Depardieu toujours au top), deux frangins se tirant dans les pattes et, cliché sur le « casse du siècle », le grand‑banditisme qui finit par s’en mêler. D’autre part, la nuit et son atmosphère vénéneuse gagnait à être explorée en profondeur.