Captain Marvel
Dans l’espace, Vers (Brie Larson) est en pleine guerre opposant deux races extraterrestres, les Krees et les Skrulls. Pour bien faire, elle s’entraîne avec son mentor Yon‑Rogg (Jude Law). Entre deux sessions, la jeune femme perçoit des bribes de souvenirs qu’elle ne comprend pas. Ce n’est qu’au cours d’une opération commando, quand elle tombe entre les mains d’extraterrestres belliqueux et qu’elle retourne sur Terre, que les pièces du puzzle commencent à se mettre en place…
À peine quelques minutes suffisent à comprendre que le cahier des charges du bon « origin story » sera respecté à la lettre : séquences intimistes entre l'apprenti et son mentor, découverte de pouvoirs inconnus et bientôt des responsabilités qui vont avec… Du grand classique déjà balisé par moult films de super‑héros. Cela dit, pour une fois, une femme est au cœur du récit, une première dans le monde de Marvel, il faut le souligner. Même si le personnage de Brie Larson, un brin monolithique, manque d’humour et d’émotion, il tient bon la route dans l'exécution des chorégraphies au milieu d'effets spéciaux pour une fois pas trop laids (seul le rajeunissement de Samuel L. Jackson laisse à désirer).
Et si la co‑réalisatrice Anna Boden ne réussit jamais vraiment à donner un élan cinématographique à son film, elle a le bon goût de multiplier les clins d’œil aux années 80/90 (Top Gun notamment) et de laisser éclater quelques gags salvateurs. Quant à Brie Larson, impossible de lui reprocher quoi que ce soit.
Au final, une nouvelle pierre à l'édifice Marvel où rien ne bouge et où tout est millimétré, prédigéré pour un public conquis d'avance et avide d'indices sur le prochain opus (la séquence post‑générique de 12 minutes ravira certainement les fans). Mais pour le renouvellement, l'inventivité et la prise de risques, il faudra sans doute attendre encore un peu.