par Cédric Melon
05 août 2019 - 22h35

Captain Marvel

année
2019
Réalisateurs
InterprètesBrie Larson, Samuel L. Jackson, Jude Law, Annette Bening
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Dans l’espace, Vers (Brie Larson) est en pleine guerre opposant deux races extraterrestres, les Krees et les Skrulls. Pour bien faire, elle s’entraîne avec son mentor Yon‑Rogg (Jude Law). Entre deux sessions, la jeune femme perçoit des bribes de souvenirs qu’elle ne comprend pas. Ce n’est qu’au cours d’une opération commando, quand elle tombe entre les mains d’extraterrestres belliqueux et qu’elle retourne sur Terre, que les pièces du puzzle commencent à se mettre en place…


À peine quelques minutes suffisent à comprendre que le cahier des charges du bon « origin story » sera respecté à la lettre : séquences intimistes entre l'apprenti et son mentor, découverte de pouvoirs inconnus et bientôt des responsabilités qui vont avec… Du grand classique déjà balisé par moult films de super‑héros. Cela dit, pour une fois, une femme est au cœur du récit, une première dans le monde de Marvel, il faut le souligner. Même si le personnage de Brie Larson, un brin monolithique, manque d’humour et d’émotion, il tient bon la route dans l'exécution des chorégraphies au milieu d'effets spéciaux pour une fois pas trop laids (seul le rajeunissement de Samuel L. Jackson laisse à désirer).

 

Et si la co‑réalisatrice Anna Boden ne réussit jamais vraiment à donner un élan cinématographique à son film, elle a le bon goût de multiplier les clins d’œil aux années 80/90 (Top Gun notamment) et de laisser éclater quelques gags salvateurs. Quant à Brie Larson, impossible de lui reprocher quoi que ce soit.

 

Au final, une nouvelle pierre à l'édifice Marvel où rien ne bouge et où tout est millimétré, prédigéré pour un public conquis d'avance et avide d'indices sur le prochain opus (la séquence post‑générique de 12 minutes ravira certainement les fans). Mais pour le renouvellement, l'inventivité et la prise de risques, il faudra sans doute attendre encore un peu.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
12/07/2019
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 123', toutes zones
2.40
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital Plus 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Espagnol Dolby Digital Plus 7.1
Allemand Dolby Digital Plus 7.1
Italien Dolby Digital Plus 7.1
Japonais Dolby Digital Plus 7.1
Québécois Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, québécois, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, allemand, italien, néerlandais, norvégien, suédois, japonais, chinois, coréen
8
10
image

Pas trop bling‑bling ni excessive, cette image joue la carte des couleurs festives (c'est même la fête au HDR avec des fluos en pagaille dans l'espace), du dosage et du bestiaire rigolo pour amuser la galerie. Les effets spéciaux passent sans sourciller tandis que l'éclairage sombre fait ressortir tous les détails et le graphisme appuyant les combats ou les pouvoirs extraordinaires des uns ou des autres.

 

À ce propos, si l'image du Blu‑Ray semble plus lumineuse, il n'en est rien. Ce surcroît de luminosité se fait au détriment du contraste et de la densité des couleurs. De même, la balance des blancs a une fâcheuse tendance à tirer vers le gris en Full HD. En 4K Ultra HD, les contrastes sont parfois marqués mais accompagnés de teintes hautes en couleur, brillantes.

 

Un bon équilibre qui n'empêche pas l'ensemble de manquer de punch, sans doute la faute à une qualité inconstante en termes de piqué. Les scènes avec les acteurs et plus généralement les gros plans font preuve d'une belle précision avec moult détails de grain de peau (qualité absente du Blu‑Ray), mais les scènes à effets spéciaux apparaissent moins nettes voire douces. Si le film a été capté en de multiples définitions, jusqu'en 8K, les images de synthèse sont toutes d'obédience 2K, comme le Digital Intermediate final d'ailleurs.

 

 

8
10
son

Quelques mots en premier lieu à propos de la bande‑son : Nirvana, No Doubt, TLC, Garbage, Hole… Une fois n'est pas coutume, les standards pop/rock défilent et s'intègrent parfaitement dans l'univers MCU (Marvel Cinematic Universe). Comme quoi, c'est possible.

 

Pour le reste, la bande originale est bien intégrée et a le bon goût de s'effacer régulièrement du paysage sonore, permettant ainsi au spectateur de reprendre son souffle, de marquer les ambiances et de rythmer l'action. Bien sûr, les effets sonores et la VO Dolby Atmos offrent une dimension hauteur incomparable à l'avant comme à l'arrière pour une bulle sonore magistrale de densité. Et comme le caisson se rappelle largement à notre bon souvenir…

 

La VF est en revanche pas loin d'être ratée. Alors qu'elle propose un débit bloqué à 1 Mbps (cinq à sept fois moindre que la VO), elle apparaît pourtant plus présente. La faute à la multitude de plans sonores tous au même niveau ou presque. L'amplitude est réduite (un bruitage d'ambiance est ici proéminent) et la scène Surround sensiblement trop présente. Bref, tout est au taquet côté volume, à commencer par les voix, encore et toujours projetées. Au final, la VF est brouillonne, sans grande variation de dynamique alors que la VO offre un relief beaucoup plus marqué capable de vous immerger dans l'action.

 

 

5
10
bonus
- Documentaire en six parties (23')
- Scènes coupées (9')
- Bêtisier (2')
- Commentaires audio des réalisateurs
- Blu-Ray du film et bonus

Beaucoup trop d'images de film dans un ensemble très promotionnel, il n'y a pas grand‑chose à tirer de ce gros module en six parties. Quelques images de Brie Larson en compagnie d'une femme pilote de l'US Air Force, un focus sur le personnage central de Nick Fury et puis c'est tout. 

 

Les commentaires des réalisateurs rattrapent un peu le coup avec anecdotes en pagaille et détails sur le comment du pourquoi de certains plans. Les fans apprécieront, les autres… 

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