par Carole Lépinay
02 mars 2017 - 16h58

Captain Fantastic

année
2016
Réalisateur
InterprètesViggo Mortensen, George Mackay, Samantha Isler, Allanise Basso, Nicholas Hamilton, Shree Crooks
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Captain Fantastic s’ouvre sur des cimes. Un drone filme une forêt dense, puis par le biais d’une séquence de chasse relativement brève mais intense, une marmaille en mouvement se révèle, avec elle, un patriarche athlétique et barbu. Caméra embarquée, on suit la tribu sauvageonne, on s’engouffre dans leur habitat, on les voit s’unir à la nature, celle qui les nourrit et les abrite. Certains désabusés miseront sur l’apologie simpliste d’une robinsonnade et de ses marges utopiques, d’autres, plus perspicaces, se douteront qu’un tel préambule annonce la rupture imminente de ces belles énergies, dès lors que la petite tribu de têtes blondes et rousses sera contrainte d’affronter un monde formaté… Le nôtre.

 

Élevés en autarcie dans la forêt souveraine, les enfants de Ben (Viggo Mortensen, formidable papa‑poule) en savent davantage sur les sciences humaines, la survie ou les valeurs universelles que leurs cousins abrutis par les marques de fringues et de jeux vidéo. Certes, le décalage est un peu facile, mais Matt Ross croit dur comme fer à cette famille fantasque et attachante, endeuillée par la mort de sa mère (bipolaire) mais prête à prendre la route du réel pour lui rendre un dernier hommage.

 

Avec les compositions folk d’Israel Nash ou le rock atmosphérique du groupe islandais Sigur Ros, Captain Fantastic tient sa promesse de départ, il nous élève au‑delà des vies ordinaires.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
14/02/2017
image
BD-50, 119', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
8
10
image

Une image définitivement positive, rayonnante, solaire, avec multiples reflets dans les objectifs, signée du Français Stéphane Fontaine, le directeur de la photographie des films ElleJackie ou De rouille et d'os de Jacques Audiard.

 

Une photograpahie naturaliste dans la droite ligne du film où les couleurs et les lumières prennent la main, magnifiées par une HD claire et limpide qui n'oublie pas le petit brin de texture pour donner du caractère à l'ensemble. Presque parfait. À condition d'aimer les caméras un peu mouvantes. 

8
10
son

Il y a de la vie et de la joie aussi côté son avec une belle spatialisation de tous les bruits de la nature en ouverture de film. Et quand ce n'est pas l'environnement et la nature qui font le show, les chansons prennent le relais pour nous cueillir (lors des funérailles notamment) avec belle séparation de tous les sons, et créer un doux cocon autour de nous.

 

La scène du bus et la soirée autour du feu sont sans doute les plus toniques, symbolisant l'énergie intérieure de cette famille décidémment pas comme les autres. VF très correcte, au mixage performant lui aussi. Mais le naturel de la VO l'emporte pour ses dialogues limpides et sa cohérence.

5
10
bonus
- Making of (4')
- Interview du réalisateur (25')
- Avant-première au Festival de Sundance (7')

Matt Ross revient sur la paternité et l'éducation de ses enfants comme point de départ du film. Il a lui‑même vécu avec sa mère dans une sorte de communauté pronant le retour à des valeurs plus naturelles dans les années 80. Enfin, les enfants du film témoignent au micro de Didier Allouche au Festival de Sundance. 

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