Calvary
Irlande. Un beau jour, le Père James (Brendan Gleeson) reçoit en confession un homme qui lui annonce son intention de le tuer dans huit jours, en représailles des abus sexuels dont il a été victime durant l'enfance, commis par un homme d'Église aujourd'hui décédé. Ébranlé, le prêtre se confie à son évêque qui ne lui est d'aucun secours. Toujours animé par sa vocation profonde et malgré la menace qui plane sur lui, il va continuer de se porter au secours de ses paroissiens, parmi lesquels se trouve son futur bourreau : est‑ce le chirurgien cynique, le châtelain désabusé ou le garagiste, amant de la femme du boucher ?
Calvary en français, vous l'aurez compris, cela veut dire « calvaire ». Et c'est précisément le calvaire vécu par ce prêtre qu'un détraqué attend au tournant que nous raconte le réalisateur du mémorable L'Irlandais avec Pierce Brosnan. Entouré de personnages farfelus croqués avec beaucoup d'humour (et un certain cynisme), Brendan Gleeson tient là un rôle à la mesure de son charisme et prouve que même sans marteau magique ni armure électronique (Harry Potter et la coupe de feu), l'homme peut faire des miracles.
Une jolie réflexion sur la foi et le pardon.