Café Society
New York, années 30. Bobby Dorfman (Jesse Eisenberg) quitte le domicile familial pour travailler auprès de son oncle Phil (Steve Carell) à Los Angeles. Célèbre agent des stars de Hollywood, ce dernier ne sait pas trop quoi faire de son neveu, il demande à Vonnie (Kristen Stewart), sa secrétaire, de lui faire la visite guidée des beaux quartiers. Bobby tombe sous son charme mais le cœur de la jeune femme est déjà pris par un mystérieux journaliste, constamment en déplacement...
Woody Allen, 80 ans et une prédisposition sans borne pour les cures de jouvence. Planté dans l'âge d'or des majors hollywoodiennes, le décorum d'un temps révolu (magnifiquement photographié par Vittorio Storaro, Apocalypse Now) collabore à cette chronique nostalgique des amours impossibles. Mais pas que.
Le retour sur la côte Est, comme second chapitre du parcours du protagoniste, ramène le cinéaste en terrain humoristique conquis (les vannes sur les Juifs dans une famille juive, un classique). Désormais patron du très branché Café Society, Bobby s'est finalement marié avec une autre Veronica (Blake Lively), blonde cette fois. Un choix qui fait bien sûr écho à son mirage californien, jusqu'à ce qu'il réapparaisse un jour, juste pour nous rappeler qu'ils se sont inexorablement manqués. Du Woody tout craché.