Café de Flore
Réalisé par le cinéaste québécois Jean‑Marc Vallée (Crazy), Café de Flore possède un titre trompeur, qui laisse présager une ambiance (légèreté, superficialité germanopratine, glamour de star, etc.) dont le film offre le parfait contrechamp.
Seul point commun : le récit se déroule sur deux époques, dans les années 1960 à Paris et de nos jours à Montréal, et entremêle deux destins. Celui de Jacqueline (Vanessa Paradis), une mère courage qui élève seule son fils trisomique, et celui d’Antoine (Kevin Parent), un DJ canadien amoureux fou de sa nouvelle compagne.
Tout l’intérêt de ce Café de Flore réside dans sa partie parisienne avec une Vanessa Paradis qui confirme un véritable talent d’actrice, dans le rôle d’une femme dure et déterminée. « C'est une maman qui a très peu de moyens et qui vit dans l'urgence, explique l’actrice. Mais elle est d'une force incroyable. Elle est d'avant‑garde pour son époque. Elle refuse de mettre son fils dans un établissement spécialisé. Cet enfant est la personne qu'elle aime le plus au monde. Quand, à l'école, il tombe amoureux fou d'une petite fille trisomique elle aussi, elle sent qu'elle ne pourra plus protéger son garçon, qu'il est en danger... ».
Par contre, la partie contemporaine, avec ce DJ déprimé qui trimballe sa dégaine épuisée tout le long du film, plombe un peu l'ensemble. Une semi‑réussite.