par Laurence Mijoin
03 mars 2014 - 12h42

C'est la fin

VO
This is the End
année
2013
Réalisateurs
InterprètesJames Franco, Jonah Hill, Seth Rogen, Jay Baruchel, Craig Robinson, Danny McBride
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Qu'ont bien pu vouloir faire les petits protégés de Judd Apatow (Seth Rogen, qui coréalise avec Evan Goldberg, James Franco, Jay Baruchel, Jonah Hill, Danny McBride ou encore Craig Robinson) dans cette comédie fantastique sur fond d'apocalypse, où chacun joue son propre rôle ? Railler la grande machinerie hollywoodienne ? Jouer la carte de l'autodérision en se moquant d'eux‑mêmes ? S'offrir un délire potache et ultra‑référentiel entre amis ?

Entre buddy movie et blockbuster un peu fauché, C'est la fin, où défilent vainement les stars, de Rihanna à Paul Rudd (un crime que de le voir si peu à l'écran !) en passant par Jason Segel et Emma Watson, peine à trouver sa place et son ton. Car une belle brochette d'acteurs comiques s'échangeant des private jokes et des pétards n'a jamais fait un film.

Dénué de rythme, échouant sur le terrain de la satire acerbe, ce petit trip geek et égocentrique, constamment le cul entre deux chaises, est dépourvu de l'essentiel : des personnages bien caractérisés et une histoire. Deux petits « détails » qui auraient permis d'impliquer véritablement le spectateur, et non pas de le laisser sur le bas‑côté. Dommage, on l'aime bien, cette petite bande…

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This is the End
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
19/02/2014
image
BD-50, 107', toutes zones
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Catalan Dolby Digital 5.1
Espagnol DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, norvégien, espagnol, suédois, anglais, arabe, danois, néerlandais, finnois
8
10
image
Si l'on fait fi de certaines images de synthèse de qualité moyenne (notamment le gouffre des enfers, dans le jardin de James Franco, où tombent des stars en pagaille, dont Rihanna), cette copie offre un très bon confort de visionnage. Tourné en caméra numérique (notamment avec la Red), le film, à l'image très lisse, trouve ici un support restituant les détails avec finesse. Effets de particule bien nets, couleurs denses et chaudes (photo mordorée), noirs profonds, contrastes appuyés, compression invisible : on ne peut qu'apprécier la qualité de cette édition HD.
8
10
son
La VO DTS‑HD Master Audio 5.1 assure le show, délivrant ses effets sur tous les canaux avec dynamisme. Bande originale hip‑hop (aux petits oignons, de Dr. Dre à M.I.A.) balancée avec puissance sur les enceintes frontales, basses vibrantes à l'avant comme à l'arrière (notamment lors des apparitions des monstres des enfers, dont le pas lourd et les grognements gutturaux agitent juste ce qu'il faut les membranes), dialogues bien clairs : pas grand‑chose à reprocher à cette piste, si ce n'est la différence de volume entre les bavardages des acteurs et les scènes fantastiques et musicales, tonitruantes. Une version pour le moins vigoureuse, qui impose de garder la télécommande du son à portée de main pour ne pas énerver les voisins… Quant à la VF, aux doublages honnêtes, elle s'avère assez équivalente en termes de puissance, de spatialisation et d'effets.
7
10
bonus
- Commentaires audio de Seth Rogen et Evan Goldberg
- C'est le marketing (17')
- Scènes supplémentaires (15')
- C'est la fête (13')
- Répliques à gogo (13')
- Le côté technique (11')
- Jay & Seth versus the Apocalypse : le court métrage d'origine (10')
- L'apocalypse dans l'apocalypse (8')
- Filmer ses amis (7')
- Bêtisier (6')
- Making of du making of de Pineapple Express 2 (6')
- Le roi cannibale (4')
- Format UV dans le Cloud
Sony a soigné la sortie du film (disponible en VOD et en exclusivité Fnac sur support physique) avec une interactivité bien garnie, à commencer par le commentaire audio des deux réalisateurs. Entre deux blagues, Seth Rogen et Evan Goldberg évoquent notamment leur manière de travailler, beaucoup basée sur l'improvisation, ce qui se sent nettement au visionnage du film. Ainsi, les acteurs peuvent s'en donner à cœur joie selon le thème de la scène. Mais ce procédé a ses limites et les comédiens, parfois en roue libre, lassent à force de jouer la carte de la surenchère. Quant aux private jokes, Seth Rogen lui‑même reconnaît que certains passages risquent de ne pas être compris par tous. Dans l'ensemble, ces bonus traduisent bien l'esprit de camaraderie et l'amitié sincère qui unissent les acteurs de la bande. Un vrai film de potes où sont venues se greffer, par sympathie, des pointures comme Paul Rudd, et dont l'ambiance sur le plateau de tournage révèle une vraie entente et une volonté de bien faire. Vraiment dommage que toute cette énergie n'ait pas été mieux canalisée, car on sait ce dont ils sont capables en termes de comédie caustique. Le module « le côté technique » montre les efforts fournis pour les effets spéciaux et pyrotechniques, les cascades, pour ne pas négliger l'aspect fantastique et action du film. Une édition copieuse au niveau de ses suppléments, parfois redondants, mais qui sauront satisfaire les fans de la première heure. Les inconditionnels pourront d'ailleurs visionner le court métrage à l'origine du film.
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